Le cœur
« Le cœur est trompeur par-dessus tout, et incurable : qui le connaît ? Moi, l’Éternel, je sonde le cœur, j’éprouve les reins ; et cela pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses actions » (Jér. 17:9-10).
L’homme ne connaît pas son cœur. Il constate le mal qui règne autour de lui dans ce monde ; il ira parfois jusqu’à discerner, dans une certaine mesure, celui qu’il accomplit lui-même, mais il ne comprend pas que tout cela provient d’une source mauvaise et corrompue : le cœur.
Alors qu’il était sur la terre, le Seigneur l’a enseigné à ses disciples : « Car du cœur viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les vols, les faux témoignages, les injures… » — sept manifestations de ce qu’est le cœur de l’homme (Matt. 15:19 ; voir aussi Marc 7:21-22).
L’homme acceptera d’accomplir les rites d’une religion, de se soumettre à toutes sortes de cérémonies, mais il n’aime pas qu’on lui dévoile l’état de son cœur. À plus forte raison ne peut-il accepter de reconnaître que son mauvais cœur est « incurable » ! S’il veut bien convenir, généralement, que tout n’est pas parfait en lui, il est convaincu cependant qu’il y a de bonnes choses dans son cœur et il déploie souvent de méritoires efforts pour essayer de les mettre en valeur, pour améliorer le « vieil homme ».
Dieu s’adresse à celui qui est ainsi aveuglé quant à son état, mais désire pourtant se bien conduire. Il parle à la conscience : « Jetez loin de vous toutes vos transgressions dans lesquelles vous vous êtes rebellés, et faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau » (Ézéch. 18:31). Ce n’est pas encore l’appel de la grâce. Dieu déclare, en quelque sorte, à celui qui espère devenir meilleur que son cœur étant mauvais et incurable, il ne pourra faire le bien qu’avec un cœur nouveau et il le met à l’épreuve : fais-toi un cœur nouveau !
Hélas ! la chose est impossible à l’homme le plus honnête et le plus décidé à plaire à Dieu. Il faut une œuvre divine opérée dans le cœur !