Idolâtrie
L’idolâtrie, ou culte des images présente en Israël deux aspects également inconciliables avec le culte de Yahvé selon la loi et les prophètes ; et cela malgré la persistance — jusqu’après l’exil — avec laquelle le peuple et ses chefs, même souvent ses prêtres, ont voulu associer l’un et l’autre culte.
Le premier aspect de l’idolâtrie est celui du culte des faux dieux représentés par des objets naturels ou artificiels. Le deuxième est celui du culte dont l’objet est bien Yahvé, mais représenté par un objet visible le plus souvent artificiel.
Le mot idolâtrie est grec et n’a pas d’équivalent en hébreu. Quand nos traductions de l’Ancien Testament l’emploient, c’est pour rendre, par exemple, une expression comme celle-ci : « La désobéissance obstinée est comme faux dieux et idoles » (1 Samuel 15.23).
Par contre les termes hébreux pour rendre la notion d’idoles sont très nombreux et équivalent à : images (taillées ou de fonte suivant les cas), dieux domestiques (théraphim), choses de néant, objets de terreur, abominations, non-dieux, dieux de fumier.
Ces cinq derniers termes, fréquents dans les prophètes, marquent le suprême dédain ou la suprême répugnance pour des objets dont on évite à dessein de prononcer le nom particulier.